XXY [ɛks/ɛks/wʌi]
« XXY [ɛks/ɛks/wʌɪ] de Clotilde est un film transgenre, une expérimentation sensitive pluridisciplinaire, une équation à plusieurs inconnues. Une œuvre ouverte et poétique qui bouleverse les sens et pousse à la réflexion. » Benjamin MiNiMuM – Mediapart
Elle-même ayant grandi dans une tribu de femmes, Clotilde modèle cet ambitieux projet depuis 2014, en même temps que la question du genre devient omniprésente dans les sphères du politique, du social et du religieux.
L’objet prend la forme de sept portraits, en sept films et sur sept musiques originales, leur addition formant un archétype féminin. Prénommées Rhéa, Ruby, Juliette, Ishtar, Magda, Hannah et Enk’aï, elles incarnent successivement l’enfant, la travailleuse, la mère, l’artiste ou la guerrière, héroïnes célèbres ou anonymes.
Le titre XXY se réfère au code génétique de l’hermaphrodite, et se prononce à l’anglaise [ɛks/ɛks/wʌɪ] pour faire ressortir l’homophonie de la lettre Y et de l’adverbe Why : Pourquoi ?
« L’œuvre, riche de symboles, s’attache, sans parti pris, à susciter le questionnement sur le rôle de la féminité dans la nature, dans la société, à l’intérieur de chaque être ou au long de l’histoire de l’humanité. Elle suggère plus qu’elle ne démontre, elle agit sur les sens davantage qu’elle ne cherche à provoquer ou orienter un débat. Elle espère provoquer un questionnement fertile.
Femme de sons reconnue, son imaginaire est depuis toujours traversé d’images et de visions. Ce sujet l’a amenée à explorer sa sensibilité visuelle en s’entourant d’amis et d’artistes qu’elle admire et auxquels elle a distribué les cartes.
La narration est non linéaire. Elle se nourrit de musiques, de lumière, du mouvement des corps, de celui de la caméra ou dans son préambule, du pinceau du street artist Stayreo; ces disciplines qui se renforcent, ces expressions singulières que Clotilde a désiré harmoniser, car elle pressentait qu’elle formerait un tout et traduirait l’élan qu’elle porte en elle. » Benjamin MiNiMuM – Mediapart
Quelques mots de Maya Angelou, James Joyce, Gloria Steinem ou Paul Auster s’effacent derrière les corps androgynes des danseuses (France, Etats-Unis, Chine) en perpétuel mouvement qui expriment la recherche d’harmonie entre leur part masculine et leur part féminine, dans des paysages qui s’étirent de toute leur beauté, tantôt horizontalement – la nature islandaise – ou verticalement – la ville américaine. Pas de chansons, mais des murmures et des mélopées, des cris et des rires, sur des échos de trompette, de oud, de piano, de cuivres ou de didgeridoo. En optant pour la neutralité des corps et l’impressionnisme des contextes, en préférant l’émotionnel à l’analytique, Clotilde adopte un langage universel.
« Elle signe un montage fluide et élégant qui finalise l’équilibre de ce foisonnement de sensations. L’écran devient miroir et nous plonge dans notre histoire, celle des civilisations et de la terre, il décrit ce va et vient, ce « là et loin » qui souvent régit les relations entre l’homme et la femme au sein du monde, à l’intérieur de chacun. Mais les notes, les lumières, les visages et les corps qui animent XXY [ɛks/ɛks/wʌɪ], nous soufflent que l’harmonie est possible. » Benjamin MiNiMuM – Mediapart
Disponible en streaming sur la plateforme de vidéos à la demande VODMANIA
Ecrit et realisé par Clotilde
Produit par Tzig’Art avec le soutien du Secrétariat d’Etat des Droits des Femmes, de la SPEDIDAM, de la SACEM, de l’INA et du Centre Simone de Beauvoir.
Direction de la photographie et cadre : Florent Bourgeais
Montage : Clotilde Rullaud
Assistante montage : Violeta Fernandez
Compositing et calibration : Stéphane Jarreau
Création et animation des titres : Bérangère Lallemant
Compositions : Fred ‘Parker’ Aliotti, Adèle Blanchin, Emmanuel Bex, Grégory Dargent, Tristan Macé, Clotilde Rullaud, Alexandre Saada
Musiciens : Fred ‘Parker’ Aliotti, Adèle B., Nicolas Beck, Boris Cacciaguerra, Médéric Collignon, Anne-Lise Clément, Yann Clery, Grégory Dargent, Angelique Debay, Justin Faulkner, Jean-Baptiste Goraieb, Etienne Gruel, Cyril Hernandez, Marie Kuchinski, Albin Lebosse, Jean-Louis Marchand, Antoine Paganotti, Vincent Posty, Laurent Salzard, Clotilde Rullaud, Alexandre Saada
Danseurs : BANDALOOP (chorégraphe Amelia Rudolph, interprètes Courtney Moreno and Tony Nguyen), Marina Chojnowska, Keiko Sato, Shanghai Jin Xing Dance Theatre (interprètes Dai Shaoting, Ding Yi, Liu Xiatong, Pang Kun, Sun Zhuzhen)
Chorégraphies créées en collaboration avec les interprètes.
Peintre – Graffeur : StayReo
Documentaliste : Laurent Sternbach
Prises de son : Mathieu Pelletier, Jean-Paul Gonnod
Mixage : Jean-Paul Gonnod
Mastering : Thomas Pégorier/Brut de Prod
Mastering cinema : Bruno Gueraçague / Tabaskko
Graphisme affiche : PianoChrome
Filmé en Islande, à San Francisco et à Chicago (USA), à Montreuil et en Picardie (France)
℗ & © Tzig’Art and Clotilde – 2018
Visas d’exploitation : 150.439, 150.440, 150.441, 150.442, 150.443, 150.444, 150.445
Crédits photos : Florent Bourgeais, Clotilde Rullaud
Références projections : International Short Film Festival Berlin, Festival Européen du Film Court “Un festival c’est trop court!”, La Nuit Blanche, Paris Short Film Festival, Santa Cruz Film Festival, Berlin Feminist Film week, Detroit Shetown Film Festival, Biennale de la danse, Festival International de la Danse Brussels, San Francisco Dance Film Festival, Arts Triangle, Festival of Recorded Movement Vancouver, DAN.CIN.FEST, Athens Video Dance Project, InShadow festival, Akropodis Dance Festival, Zante Dance Festival, Open Nights DEFRAG Festival, Intermediaciones Muestra de videoarte y video experimental, Festival Jazz sous les pommiers, Festival Les Suds à Arles